Musanze, Gisenyi, Mugongo et Kibuye

lake Burera

Vue du lac Burera, dans la province du nord, le dimanche 3 mars

Gisenyi, lac Kivu

Marchandes rassemblées au-dessus du lac Kivu, à Gisenyi, dans la province de l’ouest, le mardi 5 mars.

Soulignées en rouge, les étapes de mon parcours dans la province du nord puis dans la province de l’ouest, au Rwanda, en mars 2013.

Semaine exceptionnelle de voyage au pays des mille collines!

Entre Nyagatare et Kigali, Musanze et Gisenyi, en passant par Mugongo et Kibuye, j’ai eu la chance de parcourir pendant plusieurs jours, à pied, en moto et en bus, des chemins splendides, au coeur du Rwanda.

Voici le récit de mon voyage dans la province du nord et dans la province de l’ouest, deux régions où l’atmosphère est bien différente de celle de Nyagatare.

Différence d’abord dans la topographie et le climat: la province du nord est, de loin, la région la plus montagneuse du pays avec des pics (dans la chaîne des Virunga) allant jusqu’à 4500 mètres, et la province de l’ouest est dominée par la présence de l’immense et somptueux lac Kivu.

Différence culturelle ensuite puisque la langue française a gardé dans les deux provinces de belles et profondes racines et, qu’un peu partout (avec l’anglais), le français est parlé, compris, apprécié. Quelle belle surprise!

Publicité dans une rue de Gisenyi

Publicité dans une rue de Gisenyi

MUSANZE – Province du Nord.

Arrivée le vendredi 1er mars, en fin d’après-midi, à Musanze. Située à 96 kilomètres au nord-ouest de Kigali, la ville de Musanze (qu’on appelait autrefois Ruhengeri) est la porte d’entrée principale vers la chaîne de montagnes des Virunga et le Parc national des Volcans.

Parc national des volcans

À l’entrée de Musanze, le 1er mars…

Plus de 80% des recettes touristiques du Rwanda proviennent des revenus générés par les visites aux quelques 400 gorilles de montagne qui résident encore dans le parc.

Visites qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Le prix d’entrée, pour un touriste non Rwandais, et l’excursion avec un guide jusqu’aux gorilles est de $750/personne!

Le temps de contact avec les gorilles est limité à une heure par groupe touristique.

J’ai préféré samedi matin prendre le bus local (300 FRW) qui assure de Musanze la liaison avec Kinigi, le petit village où est située la porte d’entrée principale du parc. Je suis ensuite redescendu, à pied, en parcourant (et en savourant) les 12 kilomètres de retour jusqu’à Musanze.

Panorama d'une partie de la chaîne des Virunga, entre Kinigi et l'entrée du Parc des Volcans

Panorama d’une partie de la chaîne des Virunga, entre Kinigi et l’entrée du Parc des Volcans

Je n’ai pas regretté ma décision!

Le paysage autour de Kinigi est splendide, dominé par les volcans de la chaîne de montagnes des Virunga qui fait office de frontière entre le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC) à l’ouest et l’Ouganda, au nord.

Les volcans principaux – Bisoke, Sabiyinyo, Gahinga, Muhabura et Karisimbi – culminent tous entre 3500 et 4500 métres. Le panorama est magnifique.

Devant les volcans, le drapeau du Rwanda flotte au-dessus du Bureau de secteur de Kinigi, samedi 2 mars.

Devant les volcans, le drapeau du Rwanda flotte au-dessus du Bureau de secteur de Kinigi, le samedi 2 mars.

De retour à Musanze, je découvre une ville en plein boom économique, grâce au tourisme, mais aussi une ville moderne, ouverte, cosmopolite qui se construit en regardant bien au-delà des frontières du Rwanda.

Premier exemple, Greg Bakunzi, né en Ouganda, de parents rwandais. Ayant passé, enfant et adolescent, plus de vingt ans dans un camp de réfugiés en Ouganda, Greg décide, après le génocide, de s’établir à Musanze. Il ouvre en 2003 une agence de tourisme – Amahoro Tours – résolument tournée vers le commerce équitable et la communauté de Musanze qu’il veut servir, honorer et mieux faire connaître grâce au tourisme.

Musanze Amahoro Tours

Greg Bakunzi qui dirige à Musanze Amahoro Tours

Mariages ou repas traditionnels, visites dans les villages, excursions de plusieurs jours le long des sentiers de montagne avec nuits et repas chez l’habitant, Greg et sa compagnie ont comme objectif de faire bénéficier la communauté des revenus de plus en plus importants engendrés par le tourisme.

Autre réussite de l’agence: la très pratique Amohoro Guest House où j’ai pris mes quartiers pendant mon séjour et où officie, avec une grande gentillesse, Muhoorozi, enfant du pays, soucieux du confort de chacun de ses clients.

La confortable Amahoro Guest House à Musanzre et, ci-dessous, le visage toujours souriant du très efficace Muhoozi, responsable des clients qui logent dans la maison

La confortable Amahoro Guest House à Musanze et, ci-dessous, le visage toujours souriant du très efficace Muhoorozi, responsable des clients qui logent dans la maison

muhoozi

J’aimerais aussi saluer à Musanze le travail admirable d’une jeune femme rwandaise – Bélancille (Béla) – qui dirige avec talent un restaurant remarquable par la qualité de la cuisine et l’accueil chaleureux du personnel – La Paillotte.

Restaurant La Paillotte Musanze

Béla devant le restaurant La Paillotte de Musanze, en mars 2013.

L’originalité et la finesse de la cuisine du restaurant situé au centre-ville méritent d’être mentionnées. J’y ai pris pratiquement tous mes repas pendant mon séjour à Musanze.

Béla, qui a été formée en France et en Italie, a su transmette à ses employés, recrutés parmi les membres les moins favorisés de la communauté, son savoir-faire et la philosophie du travail prônée par la SOPSER (Société pour la promotion socio-économique du Rwanda), basée sur un principe d’éthique, de justice et de fraternité.

Rwanda Uganda border

En route vers les lac Burera et Ruhondo, situés dans la région de Musanze

Autre journée mémorable, le dimanche 3 mars, passée à explorer, en moto cette fois, deux lacs magnifiques, le lac Burera et le lac Ruhondo, tous deux situés à l’extrême nord de la province, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec l’Ouganda.

En compagnie de Fidèle, chauffeur recommandé par Greg, nous avons parcouru près de 80 kilomètres sur les chemins sauvages de terre rouge qui longent les deux lacs.

Les rives du lac Ruhondo et, ci-dessous, vue du lac Burera

Les rives du lac Ruhondo et, ci-dessous, vue du lac Burera

Lake Burera

Il y a dans cette région des lacs Burera et Ruhondo, très peu visités, un potentiel touristique énorme.

À voir la réaction étonnée, chaleureuse, des enfants et des paysans qui habitent sur les hauteurs ou près des rives des lacs, les visiteurs ne sont pas très nombreux à s’aventurer jusqu’ici!

C’est dommage… Mais peut-être vaut-il mieux, pour le moment, ne pas trop ébruiter les secrets de ces deux lacs merveilleux…

Remera Foyer de Charité

Paysanne sur la route qui mène au village de Remera

Dernière excursion dans la province du nord, lundi matin, toujours en moto avec mon chauffeur Fidèle. Direction: le village de Remera, situé à environ 12 kms à l’est de Musanze.

C’est sur les hauteurs de Remera qu’un père belge, Guy Claessens, a fondé en 1968 le Foyer de Charité, un lieu de prière et de recueillement, perché (presque suspendu) au-dessus du lac Ruhondo.

Le site jouit d’un des plus beaux panoramas du Rwanda. Très bel accueil également. J’essaierai d’y revenir, et d’y séjourner, avant mon départ, fin juillet.

Foyer de Charité, Remera, Rwanda

Une partie du terrain du Foyer de Charité qui surplombe le lac Ruhondo, le 4 mars

Il faut malheureusement déjà quitter la province du Nord. J’ai fait de si belles découvertes ici!

GISENYI – Province de l’Ouest

Atmosphère complètement différente à Gisenyi où je suis arrivé lundi en fin d’après-midi. L’interdiction (pour les coopérants de VSO) de voyager dans la région a été levée le mois dernier. La ville est calme. Et il règne au bord du lac Kivu, comme dans les rues du centre-ville, un climat languide et tropical.

Lac Kivu Gisenyi

Des passagers quittent une pirogue, à Rubona, sur les bords du lac Kivu, au sud de Gisenyi.

Gisenyi, rebaptisée, depuis 2006, Rubavu – mais tout le monde continue à appeler la ville Gisenyi – compte environ 115 000 habitants. La municipalité est souvent associée à la ville congolaise de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, située juste de l’autre côté de la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Plage au centre-ville de Gisenyi. À l'horizon. Goma, en RDC

Plage au centre-ville de Gisenyi. À l’horizon. Goma, en RDC

Autour de la pointe nord du lac Kivu, les deux villes partagent une zone frontalière et une turbulente histoire commune.

Gisenyi et Goma, deux villes soudées par l’histoire explosive entre le Rwanda et la RDC

C’est à Gisenyi, en juin et juillet 1994, au plus fort du génocide, qu’entre 10 000 et 12 000 réfugiés rwandais ont franchi – chaque heure – la frontière vers Goma, créant dans la région une crise humanitaire sans précédent.

Frontière Gisenyi border

Vue de « la petite barrière », le plus achalandé des deux postes-
frontières entre Gisenyi et Goma en RDC, en mars 2013

C’est aussi de l’autre côté de la frontière, à 20 kms au nord de Goma, qu’a fait éruption, en 2002, le volcan Nyiragongo.

L’éruption a causé la mort de plus de 140 personnes et ravagé une grande partie du quartier commerçant de Goma. Plus de 120 000 personnes se sont retrouvées sans abri. De très nombreuses  familles, dépourvues – congolaises cette-fois – sont rapidement venues chercher refuge à… Gisenyi.

Le va-et-vient à la frontière est constant. Et il faut ici ouvrir une parenthèse afin de résumer un contexte très particulier.

Politiquement, la région du Kivu est instable depuis plusieurs années. Les rebelles du M23 (d’anciens soldats de l’armée congolaise) ont instauré, le long de la frontière, au nord de Goma, un régime de terreur.

Lors d’une opération éclair en novembre (2012), les rebelles du M23 ont en quelques jours pris Goma et, à la surprise générale, se sont installés pendant plus d’une semaine dans la ville en ignorant complètement la présence des soldats de la Monusco – la force des Nations-Unies chargée de maintenir la paix et de protéger la population civile au Nord et Sud- Kivu.

Pendant plusieurs semaines, en novembre et décembre, des milliers de Congolais ont encore une fois fui Goma et se sont réfugiés à… Gisenyi.

frontière Congo Rwanda

Poste-frontière entre le Rwanda et la RDC

Il est vrai que le mandat exclusivement défensif de la Monusco interdisait aux soldats de l’ONU de prendre les armes contre les rebelles. Mais, se demandent la population et la plupart des observateurs, à quoi sert une force internationale censée protéger les civils lorsque les soldats de cette force assistent, impuissants, aux violences, aux agressions, et ne peuvent que documenter pour les tribunaux les viols et les abus dont est victime la population?

Les choses vont peut-être – enfin – changer.

Le 24 février, en présence du secrétaire général des Nations-Unies, M. Ban Ki-moon et de représentants des pays de la région des Grands Lacs, un nouvel accord a été signé à Addis-Abeba donnant le feu vert à la création et au déploiement dans la région du Kivu d’une brigade d’intervention, forte de 3000 hommes, dont le mandat, plus musclé, sera de combattre, sous l’égide de l’ONU, les groupes armés dans l’est de la RDC.

La situation va-t-elle se stabiliser? Difficile à dire. RFI et la BBC rapportaient encore il y a quelques jours de violents combats entre groupes rebelles, au nord de Goma.

A suivre.  Et fin de la parenthèse.

Le lac Kivu, du côté de Rubona

Le lac Kivu à Gisenyi, du côté de Rubona

signe inzu

C’est sur la presqu’île de Rubona, à 7 kms au sud de Gisenyi, qu’a choisi de s’installer Marie-Noëlle, une jeune femme canadienne à l’optimisme et l’enthousiasme contagieux.

Arrivée pour la première fois au Rwanda en 2010 dans le cadre d’un stage organisé par Québec Sans Frontières, Marie-Noëlle a tout de suite eu le coup de foudre pour le Rwanda.

De retour à Montréal, après son stage de 5 semaines, Marie-Noëlle quitte son travail, fait ses valises et repart pour le Rwanda avec en tête un objectif bien précis: ouvrir dans le pays une auberge ou un hôtel à son image où elle pourra accueillir les voyageurs et partager avec eux sa passion pour le Rwanda.

Panorama du lac Kivu depuis le Inzu Lodge

Panorama du lac Kivu depuis le Inzu Lodge

Le rêve est vite devenu réalité. Grâce à son travail, à sa détermination et au soutien des autorités, Marie-Noëlle a ouvert il y a tout juste un an le Inzu Lodge, une « eco lodge » au bord du lac Kivu.

Le site est magnifique. Quatre tentes, tout confort, et une délicieuse cuisine maison attendent les visiteurs en quête d’une expérience unique et 100% écologique.

Marie-Noëlle en compagnie d'Anastase, un des employés d'Inzu Lodge, le 5 mars

Marie-Noëlle en compagnie d’Anastase, un des employés d’Inzu Lodge, le 5 mars 2013

Délicieuse frittata, façon Inzu Lodge

Délicieuse frittata, façon Inzu Lodge

Bravo, et bonne chance Marie-Noëlle! Infos supplémentaires au http://inzulodge.com

MUGONGO – Province de l’Ouest

Entre Gisenyi et Mugongo

Grande émotion en arrivant mercredi en milieu de matinée à Mugongo. (Le lieu est difficile d’accès. Trajet de 20 kms en bus depuis Gisenyi (direction Musanze) jusqu’au carrefour Kabari. Ensuite, sur la gauche, suivre en moto la piste de 7 kilomètres qui va jusqu’à Mugongo).

C’est ici à Mugongo qu’a vécu pendant plus de quarante ans une femme américaine, remarquable, qui a raconté dans un livre émouvant son histoire d’amour avec le Rwanda – « Land of a Thousand Hills: My Life in Rwanda ».

Arrivée au Rwanda avec son mari en 1949, Rosamond Carr décide, après la fin de son mariage, de rester dans le pays. Elle se lance dans le commerce du pyrethrum (un insecticide) puis dans celui des fleurs. Les affaires prospèrent. Elle achète, à Mugongo, une maison et un immense domaine.

Après un exil forcé de plusieurs mois aux Etats-Unis pendant la période du génocide, Rosamond Carr revient au Rwanda en décembre 1994 et reconvertit son domaine en orphelinat. Quelques années plus tard, naît la fondation Imbabazi – http://imbabazi.org

Rosamond Carr s’est éteinte en 2006 et est inhumée à Mugongo, devant sa maison.

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« Land of a Thousand Hills, My Life in Rwanda« , de Rosamond Halsey Carr, récit poignant, publié en septembre 2000, d’une vie exemplaire consacrée au Rwanda.

Surprise en arrivant: l’orphelinat ne compte plus aujourd’hui que 29 adolescents. Et ils sont tous ce mercredi matin loin de Mugongo, à l’école secondaire, pensionnaires dans divers établissements de la région.

Sammy, un des premiers orphelins recueillis par Rosamond Carr. Sammy a terminé ses études secondaires et attend avec patience la confirmation d'un premier stage professionnel qui le ménera loin de Mugongo

Sammy, l’un des premiers orphelins recueillis par Rosamond Carr. Sammy a terminé ses études secondaires et attend maintenant avec patience la confirmation d’un premier stage professionnel qui le ménera loin de Mugongo

Emmanuel, directeur de l'orphelinat Imbabazi à Mugongo

Emmanuel, directeur de l’orphelinat Imbabazi à Mugongo

Emmanuel, le gérant de la fondation Imbabazi m’explique que le gouvernement rwandais a pris il y a deux ans une décision très controversée. Les autorités à Kigali ont effet décidé de fermer graduellement, sur une période de deux à trois ans, tous les orphelinats dans le pays.

Quand on connaît l’histoire douloureuse du Rwanda, et celle de ses milliers d’orphelins issus de la période du génocide, la décision a d’abord surpris puis suscité l’incompréhension et la colère chez un grand nombre de Rwandais.

Le principe évoqué par le gouvernement est le suivant. Les enfants élevés au sein d’une famille ont en général une meilleure chance de réussite sociale et professionnelle que les enfants élevés dans un orphelinat. Surtout si l’orphelinat compte 500 voire 600 enfants. Difficile d’être en désaccord avec ce principe.

Mais, si on ferme les orphelinats, où mettre tous ces enfants, et qui va les élever?

Là encore, le gouvernement a fait preuve d’une brillante intelligence. Au niveau national, régional, local, au niveau des cellules de quartier, les autorités ont lancé une grande campagne de sensibilisation destinée à tous les citoyens.

Le message était simple et d’une grande lucidité. Tous ces orphelins, isolés aux quatre coins du pays, sont en fait les enfants de la nation et tous les Rwandais en sont responsables. Un orphelin de père et de mère, rappellent les autorités, a très souvent un oncle, une tante, un cousin, un parent éloigné qui se doit de prendre en charge cet enfant.

Le message a été entendu. Depuis deux ans, des centaines de familles (avec l’appui financier du gouvernement)  « adoptent » et réintègrent des orphelins dans un cadre familial élargi.

Ce grand exercice de reconstitution de familles, district part district, secteur par secteur, s’opère grâce à l’entente et à la triple coopération des directeurs d’orphelinats, du gouvernement et des familles qui, courageusement, ramènent chez eux , un par un, un enfant, en lui donnant la chance de laisser derrière lui la solitude et l’anonymat de l’orphelinat.

Bravo au Rwanda! Quelle merveilleuse, lumineuse initiative!

Fleurs du domaine de la fondation Imbabazi

Fleurs du domaine de la fondation Imbabazi

Que reste-t-il aujourd’hui de l’héritage de Madame Rosamond Carr?

Les jours de l’orphelinat étant comptés, le domaine de Mugongo a retrouvé sa vocation initiale. De nombreux travailleurs veillent, supervisent la culture et la commercialisation des fleurs du domaine. Tous les vendredis, des camions arrivent dans le secteur et transportent vers les boutiques de Kigali des dizaines de gerbes, des bouquets de roses, de marguerites et d’œillets cueillis à Mugongo…

Pour commander ces fleurs, au Rwanda, un numéro: le 078 8836 558

Mugongo Rwanda Imbabazi

Sur la route de Mugongo, le mercredi 6 mars

GISENYI-KIBUYE – Province de l’Ouest

Dernière partie du voyage avant de rentrer à Nyagatare: la route mythique qui relie Gisenyi à Kibuye, le long de la côte est du lac Kivu.

Péniches transportant du sable sur le laxc Kivu

Péniches transportant du sable sur le lac Kivu entre Gisenyi et Kibuye, mars 2013

Un trajet de 85 kilomètres que j’ai effecuté vendredi (3500 FRW) dans une camionnette bondée de passagers. Le voyage a duré cinq heures.

Cinq heures qui sont passées bien trop vite! Paysages à couper le souffle. Si j’avais le temps, je ferais le trajet à pied. Champs de thé. Villages très haut perchés, accrochés au-dessus du lac Kivu. Une grande pauvreté aussi. Mais, comme partout ailleurs, de grands sourires accueillent l’étranger de passage…

Là encore, les options touristiques – randonnées, hébergement de base et repas chez les habitants, excursions sur le lac – sont presque infinies…

Plantation de thé sur la route entre Gisenyi et Kibuye

Plantations de thé sur la route entre Gisenyi et Kibuye

Après un court séjour à Kibuye, il est temps de rentrer à Nyagatare…

Le lac Kivu, vu de Kibute, samedi après-midi

Le lac Kivu, vu de Kibuye, samedi

Le travail reprend lundi… Quelle semaine incroyable je viens de passer!…

Murakose et murabeho à tous ceux et celles que j’ai croisés pendant ce beau voyage…

Vous avez un pays absolument m-a-g-n-i-f-i-q-u-e!

Kibuye, samedi après-midi, 9 mars

Kibuye, samedi après-midi, le 9 mars 2013

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23 réflexions sur “Musanze, Gisenyi, Mugongo et Kibuye

  1. Allô Max,
    Je suis impressionné par la décision du gouvernement de fermer les orphelinats et de confier les enfants à la famille élargie. Stefan Zweig disait « Presque toujours, la responsabilité confère à l’homme de la grandeur. »

    Sait-on si cette stratégie a été évaluée? Qu’est-ce qui est offert en compensation? C’est un sujet si important et complexe que cette expérience mériterait d’être partagée avec des pays qui sont en réflexion sur le sujet: Russie, Haïti, …

    Superbes photos, comme d’habitude. Il faut absolument faire un album à ton retour.

    • Bonjour Alix,
      Bonne question au sujet de l’évaluation de cet immense programme de fermeture des orphelinats. Je ne connais pas la réponse, mais j’ai contacté ce matin Emmanuel à Mugongo qui va essayer de répondre à quelques unes des interrogations
      soulevées. Pour ce qui est de la compensation offerte aux familles, c’est vraiment au cas par cas. Le plus souvent, la famille reçoit une aide financière pour les frais de scolarité et les uniformes (obligatoires dans les écoles au Rwanda) que doivent porter les enfants.Quelquefois, une aide alimentaire aussi…

  2. L’explication donnée par le gouvernement peut, à première vue, paraître logique. Elle soulève toutefois la question à laquelle il n’y a peut-être pas réponse, à savoir: comment assure-t-on le bien-être de ces orphelins délocalisés et surtout quelle genre de mesure sont mises en place pour éviter les abus?. À part cela, je vois que tu profites au maximum de ton séjour au Rwanda. Et pour toi aussi Max: murakose.
    Robert Z.

    • Bonjour Robert,
      Autre excellente question. Il y a, d’après Emmanuel, un suivi serré (et sur une longue durée) entre l’orphelinat, les autorités et chacune des familles d’accueil. Comment sont détectés, gérés et résolus les abus? Quelle est leur fréquence? Difficile à dire.
      Mais (désolé d’insister, Robert!) quel incroyable reportage radio un sujet comme celui-là ferait. Il y a tant de voix, de témoignages, d’opinions à entendre! Es-tu intéressé à reprendre du service et faire un autre tour de piste avec R-C?
      Amitiés,
      Max

  3. Dear Max,
    What an absolutely fabulous alternative that parents are willing to take in Rwandan orphans! Hats off to the Rwandan families and their nation. Ideally the Rwandan families will raise the orphans as if they are THEIR own children and treat them well! At least they will not be displaced as they get to stay in their culture even if they move from one place to another. They leave the orphanage and move into a family home with less people. Hopefully they will have a place or role in the family where there is supervision and daily caring in a different environment than in a big orphanage. They will be much better adjusted because they will have a family life. If the family is good and accepts the child as one of their own that would be the best place for the child to grow up and develop into a ‘functioning’ citizen…

    If the Rwandan orphans are displaced to another country the orphans will have so many different adjustments to make, such as, cultural, maybe ethnic or nationality… We see this happening all over the world…Chinese girls, Romanians, etc. to North America. Basically these orphans will grow up in a surrounding that is unfamiliar to them and with the majority group of children of that country. The adopted children often will feel misplaced and wonder why they are so different and go to a place where everything is so different. They look different and will do everything differently in the new country…

    Do not forget to entertain strangers for, by so doing, some people have entertained angels without knowing it!

    Continue in peace, wisdom and grace on your journey.

    God bless,
    T

    • Hi and thank you, Trudy! I agree wholeheartedly that this is a daring and courageous initiative that needs to be supported by everyone. I am not sure how aware most people outside Rwanda are of this new policy. As some of the readers have commented however, there are many questions surrounding the implementation and assessment of the program. We hope to hear more from Imbabazi. Stay tuned. It’s wonderful to hear from you.
      Max

  4. Cher Max,
    Quelles magnifiques photos du Rwanda…les paysages, les gens et leurs efforts pour créer le bien-être chez des citoyens…le partage de bâtir une bonne communauté en prenant soin des orphelins et les aider dans leur développement, la vocation de Marie-Noëlle…Je suis émue en voyant tes photos et en lisant entre les lignes de tes récits…

  5. Dear Max,
    Your exploration of Rwanda is Incredible. The beauty, the possibilities of such beauty being shared with susustainable Eco tourism are immense. Many countries are developing, successfully, Eco tourism that hires locally from the surrounding villages and also has a percentage of the profits going back to the local villages. The funds are building schools, health clinics, and giving a true sense of pride to all those involved. Happily tourists are beginning to invest their vacation time and dollars in Eco tourism, they wish to leave a smaller footprint and are introducing their children to this way of giving back. Some of the vacations include the tourists working with the villagers as part of the package. A world of possibilities and positive investment in the surrounding environment.
    Bravo Rwanda, inspirational idea to find homes for all the children and close orphanages. This concept with investment in the adopting family, true follow up in the life of each child and keeping the children in their own country is genius. A concept to be studied and shared. Imagine all the countries of the world with no more orphanages. Imagine, perhaps, UNICEF and its ambassadors being the spokes people to introduce this concept, teach and help with the development.
    Thank you, Max. Your voyage fills all of us with hope. Rwanda, with all that its people have been through, are building their country with these incredible sense of values!

    • Thank you, Nancy! I agree that we have much to learn from Rwanda… and from eco pionners in Africa such as Marie-Noëlle at Inzu Lodge who is giving back a percentage of the proceeds from the lodge to her adopted community in Rubona and Gisenyi…

  6. Bonjour Max
    Apparemment vous vous amusez super bien. Merci à vous de partager ceci avec nous.
    j’espere que vous avez aimé Gisenyi, c’est la ville que je prefere le plus pas pour sa beaute mais plutot pour son calme, sa tranquilite et surtout l’air frais….

    • Bonjour et merci Sandra!
      J’ai beaucoup aimé Gisenyi, surtout vers Rubona et Kigufi, mais je préfère Kibuye. Je crois que si j’habitais au Rwanda, je choisirais de vivre à Kibuye. Le lac Kivu est plus sauvage là-bas, et on est vraiment loin de l’agitation de la ville. Ce que j’ai aimé à Gisenyi par contre, c’est la proximité avec le Congo, la musique congolaise qui joue un peu partout, la belle lumière dans laquelle baigne la ville, et aussi le centre culturel (en face de l’hôtel Serena) où il y a une bibliothèque incroyable, ouverte au public, avec plein de livres en français… Je crois que le centre a été fondé, il y a dix ans environ, par des prêtres canadiens…

  7. Bonjour Max,
    Ce fût un plaisir de vous rencontrer. INZU Lodge a 4 tentes safaris et dans quelques mois une petite maison pour accueillir ceux qui ne veulent pas dormir dans une tente. Le Centre Culturel de Gisenyi a été ouvert par le frère Lauzon, un québécois, qui a adopté le Rwanda il y a plusieurs années ! Merci de nous faire visiter le Rwanda à travers vos photos et vos articles.
    Marie-Noëlle

  8. Dear Uncle Max,
    Today is a nice day in Calgary, -3 degrees C. And how are you? Good? We just came back from the airport with Auntie. We just ate tortellini. What did you eat for lunch today? What did you do today? What was the name of the fish that live in Lake Kivu? I liked the pictures where you are smiling. I liked seeing the kids in your pictures. I liked the giraffes. What kind of songs do you sing in Rwanda? You take care of yourself. Good-bye Uncle Max. Until next time…

    • Hi Curtis!
      It’s nice to know that Auntie D has arrived safe and sound in Calgary! For lunch today, we are having an avocado and tomato salad, grilled chicken with basmati rice and a special veggie called saka saka… It’s delicious! The most common fish found in lake Kivu is called Tilapia. It is eaten by most families living around the lake, grilled with pili pili, a very hot sauce with red peppers… Later today, I will be taking a moto-taxi to Rutaraka Primary School to work with the school head teacher, Jean-Baptiste, and to help him in his supervision work with teachers… After the meeting, I will probably walk back (one hour) to our house in Nyagatare… On the way back, I will see many different types of colourful birds, including hummingbirds… I am really enjoying working in Africa but I am also looking forward to see you again very soon!
      Uncle Max

  9. Hi, Max,
    How’s everything? Are you enjoying the rainy weather? Your lifestyle? Great pictures. We hope things are fine in Rwanda. We’re all well in Calgary. The weather is not too warm…there’s still lots of snow, on and off, it is the first day of spring and the sun has just come out…yesterday it was +14, today is -2…We are still walking about an hour a day…swimming…eating good. Anyway hope to see you soon back in Vancouver.. April 11 we are off to L.A. and then Hawaii with many old friends for our 60th…We’ll stop in Vancouver for one evening. See you soon. Take good care of yourself.
    K and P

    • Hi Ken & Pat!
      It was wonderful speaking with both of you on the telephone today!
      Enjoy your trip to Hawaï next month, and I look forward to seeing you both again, very soon, in Calgary or Vancouver!

  10. Dear Uncle Max,
    Hi! How are you? I saw the sign pointing to Uganda. Are you going to go to Uganda? I have been constructing boats with recyclable materials in my Grade 1 class. I am curious: Why are the boats transporting sand?
    I like the Rwanda flag. I am going to study it with Auntie D.
    Get lots of rest and have fun!
    Love,
    Adam

    P.S. Hi, it’s me, Curtis. Thanks for writing me back. I saw Yeh Yeh’s Freshwater Fish of BC poster. There was no tilapia in the freshwater. We are eating Italian spaghetti and salad tonight with all the grandpas and grandmas. Mom and Dad are making dinner. We will be 9 people tonight. Wish you were here Uncle Max.

    • Hi Adam and Curtis,
      It’s wonderful to hear from you, Adam! Congratulations on doing so well in Grade 1! Yes, I may be going to Uganda for a few days in July, before leaving Rwanda…
      Which recyclable materials do you use to build your boats? Many children in the lake Kivu area also use recyclable materials to build little cars and boats… It would be interesting to compare the different models… The loads of sand come from the shores of lake Kivu, and the sand (mixed with gravel and cement) is used in construction projects around the lake, mainly to build houses…
      Hi Curtis, Tilapia is a very common fresh-water fish found in several places in Africa and elsewhere… I hope you enjoyed the spaghetti!… Please say hello to everyone… in Kinyarwanda Good morning = Maramutse… Good evening = Miriwe… And Bye Bye/Au-revoir = Murabeho…

  11. A reblogué ceci sur INZU Lodge and commented:
    On parle du INZU Lodge ! Max, un coopérant canadien au Rwanda, est venu nous visiter au début du mois de mars. Un blog à lire et à suivre pour connaître une autre vision du Rwanda. Voici un article qu’il a publié lors d’un séjour à Musanze, Gisenyi, Mugongo et Kibuye. Merci Max pour votre visite ! À bientôt !

  12. il faut bien entretenir ces cites touristiques pour attirer les touristes.ça va beaucoup aider notre pays.

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