Au pied du Kilimanjaro

Après deux jours sous les nuages, le Kilimanjaro (vu du sud, de Moshi) a brièvement sorti la tête, mercredi matin, le 26 décembre…

Que de chemin parcouru depuis mon départ de Zanzibar… et quel plaisir de découvrir devant mes fenêtres, hier et encore ce matin… le Kilimanjaro!!

Récapitulons.

Arrivé par avion dans le nord de la Tanzanie dimanche en milieu d’après-midi, j’avais prévu passer deux ou trois jours à Arusha afin de me réhabituer, après mon séjour à Zanzibar, à l’altitude et au climat des hauts plateaux – l’altitude à Arusha est d’environ 1300 mètres, la même qu’à Nyagatare.

Je n’y ai fait qu’une courte halte.

Quelques heures dans la ville ont suffi à confirmer ce que répètent la plupart des voyageurs rencontrés jusqu’ici. Arusha, « le petit Genève », est en Tanzanie la capitale du « bling-bling ». 

C’est aussi le point de départ de safaris, souvent hors de prix, au cours desquels les animaux, traqués dans les parcs, sont fréquemment encerclés par une demi-douzaine de land-rovers et une trentaine de touristes, accrochés à leurs appareils photo. Très peu pour moi. (Il faudrait peut-être songer à interdire les safaris, comme on interdit maintenant souvent les corridas).

Le centre-ville est sale et bruyant. Je n’y suis resté qu’une nuit.

J’ai donc repris la route tôt lundi matin pour Moshi, situé à 90 minutes de bus, à l’est d’Arusha.

Quel contraste entre les deux villes!

Deux rues typiques de Moshi, juste à l’extérieur du centre-ville…

Malgré ses 200 000 habitants, on respire à Moshi l’air d’une petite ville de province qui prospère tranquillement à l’ombre du Kilimanjaro.

Les rues sont propres et bordées de flamboyants.

Les deux principales industries de la ville demeurent la culture du café et le tourisme…

Quiconque veut escalader le Kilimanjaro (qui culmine à 5895 mètres et dont le sommet reste souvent caché pendant plusieurs jours derrière les nuages) doit nécessairement passer par Moshi… et débourser la rondelette somme d’environ $1500.

Il faut compter 5 à 6 jours en moyenne pour atteindre le sommet, le pic Uhuru.

Trois instantanés pris au centre-ville de Moshi mercredi matin, à l’angle des rues Kilma et Market St

On conduit à gauche en Tanzanie…

Mardi midi, je m’attable à un des restaurants recommandés de la ville, le Milan’s, situé sur la rue Nyerere, près du marché. Je commande un plat tout simple de légumes, une des spécialités de la maison, précise le menu. J’anticipe avec gourmandise un plat de légumes verts, cuits à la vapeur…

Quelle surprise de voir arriver sur la table, après quelques minutes, le plat suivant:

Plat de légumes… Le mets est composé de carottes, d’aubergines, d’oignons et de poivrons verts… frits et croustillants!

Malgré l’attrait de Moshi, je reprends la route ce matin pour ce qui sera sans doute la dernière étape de ces trois semaines de vacances en Tanzanie.

Je vais passer une semaine dans la région de Lusotho, au coeur des montagnes Usambara, à 1200 mètres d’altitude, et à environ 200 kms au sud de Moshi.

Je logerai 6 ou 7 jours dans une petite auberge tenue par les Usambara Sisters, au sud de Lusotho, dans les montagnes, avant de rejoindre directement, le 3 janvier, l’aéroport de Dar es Salaam et de là, Kigali.

La région de Lusotho, au coeur des montagnes Usambara, à 200 kms au sud de Moshi…

Au revoir, Mont Kilimanjaro!

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