Dar es Salaam

Arrivée comme prévu dimanche, en début de soirée, à Dar es Salaam (« La Maison de la Paix », en Swahili). La ville est immense. Plus de quatre millions d’habitants. L’atmosphère est entièrement différente de celle qui règne à Kigali. Nous sommes ici au bord de l’océan Indien. Le climat est tropical. Et le thermomètre oscille toute la journée entre 29 et 32 degrés…

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Soulignée en rouge, Dar es Salaam, la capitale de la Tanzanie.

Environ trente-cinq pour cent de la population à Dar es Salaam est musulmane. Et dans la rue, dans les commerces, on parle le Swahili – la langue qui monte en importance dans la région des grands lacs….

De plus en plus, semble-t-il, le Swahili s’affirme dans la région comme la nouvelle « lingua franca » du commerce et de l’unité de l’E.A.C (East African Community), la communauté des états de l’Afrique de l’est qui regroupe, outre la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, et bientôt (une fois leur demande d’adhésion acceptée), le Sud-Soudan et la Somalie.

Quelques titres de la presse tanzanienne.

Quelques titres de la presse tanzanienne à Dar es Salaam

Plus de 150 millions de personnes parlent dans le monde aujourd’hui le Swahili…

Habari ya asubuhi (Bonjour!)
Karibu! (Bienvenue!)
Asante! (Merci!)

Le centre-ville de Dar es Salaam.

Une partie du centre-ville de Dar es Salaam.

Dès le premier jour, deux choses me frappent en me promenant dans les rues du centre-ville. L’immense diversité de la population et la grande harmonie qui semble régner entre les membres des différentes communautés culturelles et religieuses.

Dans mon quartier, par exemple, situé entre les districts de Kisutu et Michafukoge, à 10 minutes de marche du bord de mer, de nombreuses femmes portent dans la rue la « burqa » et seuls leurs yeux sont visibles sous leur longue robe de drap noir. D’autres femmes portent le « hijab » et ont le visage partiellement ou entièrement voilé…

D’autres passantes, au contraire, se promènent en pantalon et T-shirt ou encore arborent fièrement le costume traditionnel tanzanien composé d’un pagne et d’une coiffe aux couleurs vives.

À tout cela s’ajoute la présence des ressortissants d’origine indienne, fortement ancrés dans la région et très visibles au centre-ville, surtout dans les commerces.

On a donc droit, dans l’espace public à Dar es Salaam, à un impressionnant ballet vestimentaire où chacun revendique à sa façon, consciemment ou non, son appartenance à une communauté culturelle ou religieuse.

Autre exemple, observé hier et encore aujourd’hui… Des femmes d’origine indienne, chaussées de fines sandales et portant avec élégance des saris étincelants, côtoient paisiblement dans les boutiques des clientes qui semblent étouffer sous leurs voiles et leurs « burquas« … Mais chacun semble respecter ici la tradition et le culte d’autrui…

Complexe et fascinante diversité!

Devanture d'une librairie datant de l'époque coloniale

Devanture d’une librairie datant de l’époque coloniale

Je ne resterai pas longtemps à Dar es Salaam. Depuis bientôt quatre mois, depuis le début de mon contrat à Nyagatare, dans le nord-est du Rwanda, j’ai perdu l’habitude des grandes villes…

Départ demain mercredi pour Zanzibar, l’île mythique et mystérieuse des sultans, des épices, de tous les trafics…

De Dar es Salaam, deux heures environ de traversée dans l’océan indien, direction nord-est, jusqu’à Stone Town, le vieux quartier de la ville de Zanzibar, où se tenait jadis le marché aux esclaves.

Prochain rendez-vous dans 4 ou 5 jours… avec, j’espère, une meilleure connexion internet… Les photos ne passant pas très bien aujourd’hui…

Vue partielle du port et du bord de mer.

Vue partielle du port et du bord de mer de Dar es Salaam

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7 réflexions sur “Dar es Salaam

  1. Cher Max,
    Je lis entre tes mots qui me touchent…je peux sentir les arômes des plats qui sortent des restaurants et je peux voir les couleurs vives de la ville…je peux entendre les voix des gens qui se bousculent sur les trottoirs et les femmes qui font leurs emplettes pour la journée… et que le CHALEUR me manque. TANDIS QUE à l’autre bout du monde, à côté l’océan Pacifique…je suis bien équippée pour faire du vélo sous la pluie de Vancouver à 6 degrès Celsius, dans le noir, à 7h30 du matin! Je vis avec un pied ici et un pied dans les sentiers avec toi dans tes explorations… Porte-toi bien et FEAST YOUR EYES and YOUR PALETTE…

  2. Repose Toi bien, Max
    Bel article, comme d’habitude
    Zanzibar (l’île de Goree de l’Est ?)10M d’esclaves envoyés principalement au Moyen Orient …tes photos sont superbes !
    Ben

    • Merci Akebono, et merci, Ben!
      Bien arrivé à Stone Town, à Zanzibar, après deux heures magnifiques de ferry sur l’océan indien (et pas un seul pirate somalien en vue!). Atmosphère chargée d’Histoire dans la ville. Le site est splendide et pour l’instant, il y a très peu de touristes.

  3. Asante Max, de nous faire partager ce que tu vis. Ca fait plaisir de voir vivre cette diversité en harmonie. Mes parents ont étudié l’Esperanto en Hollande, après WW2. L’Europe essayait de déveloper une langue commune pour tous, pour que les diversités soient respectées et rende tous les citoyens égaux. Avec le monde si troublé de nos jours, cela m’encourage de lire ton expérience.
    Prends soin de toi et bonne exploration.
    Nancy

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